CONTEXTE ; underco [Flood On]

« There is a place
like no place on earth »

Dans la ville de « Heaven » il n'y a pas de voisins bruyants, d'adolescents malhonnêtes, ou d'amants jaloux. Dans la ville de « Heaven » personne ne saurait être trop cruel avec son prochain. Chacun respecte les traditions depuis des siècles à présents : on danse le premier jour de l'été, on offre du muguets à ses parents au premier jour de Mai, on chante les soirs d'hiver autour du feu du Christ dans la petite chapelle au centre de la ville. Et surtout, personne ne va se promener en forêt. Car celle qui entoure le village est la pire qui soit, et aucun n'est jamais revenu pour contredire les horribles légendes qui s'échappent de ce lieu maudit et sombre. Passons, n'entrons pas dans les détails sordides, et revenons à ce qui est vraiment important : la famille, l'amour, l'amitié, et la danse. Car rien ne ravit plus les habitants qu'une fête familiale autour d'un feu de village, les soirs de Juin. Ce soir-là, encore, tous le monde était réuni pour fêter le mariage d'une fille du village, avec l'homme de sa vie - évidemment - et pour ce fait, le festin fut grandiose, les danses entraînantes, et la joie omniprésente. La fête dura trois jours entiers, et aucun convives n'auraient eu la hardiesse de quitter les autres seuls, ils devaient être tous d'accord, et d'ailleurs, jamais personne ne prenait une décision sans que tout le monde ne soit du même avis. C'était ainsi que les choses se passaient à « Heaven ».

« Candy, Candy, Candy
I can't love you so »

Il sortit de la pénombre, et la première chose qui le percuta fut les chaussures accrochées à un fil au-dessus de lui. Des tonnes de chaussures, suspendus par les lacets attachés entre eux. Il pensa qu'il était enfin mort alors qu'en avançant encore, bancal sur ses pieds, il arriva au centre d'un petit village. Fasciné par la lumière qui entouré la citée, il fut éblouit un instant, sans bouger, regardant autour de lui les visages ébahis qui le dévisageaient. Et il ne put prononcer une seule parole, tant il était surpris de trouver un lieux si beau entouré d'une forêt si sombre. Le maire s'avança, et lui proposa une part de gâteau et un thé. L'inconnu - qu'ils nommèrent Jack Smith - s'installa dans une des nouvelles maisons, au centre de la ville, près de celle de la petite fille. Celle-ci, fort intéressée par la venu de ce nouvel habitant, s'empressa de lui présenter à tout ceux qu'y croisaient sa route, et elle lui parla des règles qu'il devait à présent respecter. Tout aurait pu être si parfait ...

« I am the 'who'
When you call 'who's there ?' »

Miss Franie fut la première à disparaitre. Un jour alors que ses amies venaient boire un thé, chez elle, comme tous les dimanches matins, elles furent décontenancées, ne la trouvant nulle part. Dés lors, une vague de peur s'empara de la ville, et l'alerte fut donnée : quelqu'un avait bafoué la règle.
Les recherches furent lancées, mais sans grand succès. De plus en plus les soupçons pèsent, et les non-dits s'accumulent. Mais il faut garder une image nette de ce qu'ils sont, il ne faut point montrer ses faiblesses. Il suffit, simplement de sourire encore lorsque l'on croise son voisin, même si l'on ait persuadé que c'est un meurtrier. Car, personne ne souhaitait vraiment croire que la jeune Miss fut partie en forêt, elle si douce et si gentille. Personne n'en parle, mais tout le monde le sait : c'est un meurtre. Et le corps semble cacher quelque part, peut être à la vue de tous. Peut être dévoré par les chiens. Peut être dans le lit de son meurtrier ... Mais personne ne sait qui il est, personne n'ose le penser. Il n'y a que cette petite fille, qui chante les soirs de pleine lune ...